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Ben Aïssa: Le moteur du développement a été frappé de plein fouet

Le professeur d'économie, Lotfi Ben Aïssa a indiqué, dans Midi Show de ce mercredi, qu'après le 25 juillet et le discours du président de la République, à cette occasion qui représentait une rupture avec l'ancien système, le projet de loi de Finances pour l'année 2022 était censé être complètement différent de ce qui a été divulgué.

Il a ajouté que la première lecture du projet montre qu'il ne rompait en aucun cas avec l'ancienne approche des projets budgétaires. Et de poursuivre : «Le moteur de la croissance, c'est la consommation, mais aujourd'hui, ce moteur est touché de plein fouet».

Ben Aïssa a souligné que les mêmes causes aboutissent, généralement, aux mêmes résultats, expliquant que le choix libéral que la Tunisie a fait en 1986 -c'est à dire la sortie progressive de l'État de l'investissement et la privatisation, en libéralisant l'initiative privée et l'ouverture à l'économie mondiale, tous ces facteurs nous ont conduits là où nous en sommes aujourd'hui.

L'invité de Midi Show a, d'autre part,  révélé que les bénéfices des mesures fiscales du projet de loi de finances s'élèvent à environ 8650 millions de dinars, ce qui est bon pour les «équilibres quantitatifs» et peuvent contribuer à ajuster les ratios, mais tout cela affectera le p ouvoir d'achat du citoyen et,par conséquent, la consommation et  la «répartition de la pauvreté», a-t-il souligné. 

Il a indiqué que l'économie tunisienne repose sur quatre secteurs qui contrôlent le paysage en général, à savoir le public et le privé, le parallèle -devenu une «structure»- dans la vie commerciale et le secteur de l'économie sociale et solidaire, parrainée par la société civile.

L'intervenant estime que l'Etat est, aujourd'hui, tenu de reconquérir sa position de mécène dans les domaines de l'éducation, de la santé, des transports... et de présenter une vision de pôles de développement, sous forme de projets à grande capacité opérationnelle. Pour lui, il est, également, nécessaire de prendre des décisions cohérentes selon une vision bien précise. 
"L'économie sociale et solidaire pourrait être une issue pour l'Etat, afin de sortir de la crise économique", a-t-il conclu